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La dernière danse du tutu rose

 

LA DERNIÈRE DANSE DU TUTU ROSE
 
 
C’était une de ces nuits sans étoiles, celles où il n’y avait que pour son que le vent giflant à bout portant et la pluie tambourinant à grosse gouttes à toutes parois. Elle adorait ces nuits-là, et chaque fois que celles-ci se produisaient, elle s’avançait à la fenêtre et regardait les larmes tomber du ciel. Et étrangement, cela faisait plusieurs jours qu’il pleuvait ainsi sans le moindre répit.  
 
-Romy? 
 
Il l’appelait, caché dans l’ombre, comme convenu depuis leur rencontre. Il ne manquait plus qu’elle. 
 
L’adolescente s’était alors retournée, débarrassée de ses habits, puis a laissée Enryck jouer d’elle comme d’une vulgaire marionnette docile et sans vie. C’était toujours ainsi : Que des relations mécaniques, sans plaisir, où elle lui vendait son corps et devenait, l’instant d’une nuit, sa propriété. Et lui, en échange, lui permettait de vivre sous son toit. Rien de plus simple. Elle n’avait qu’à se laisser malmener comme de la viande section boucherie et faire semblant de répondre aux désirs égoïstes de son client qui devait avoir au moins le double de son âge.  
 
Dans ces moments-là, elle parvenait à en oublier qu’elle existait. 
 
Personne ne savait rien de son passé, elle non plus d’ailleurs. Elle avait à peine six ans lorsque Enryck l’avait trouvée dans une ruelle oubliée, à moitié morte de froid, serrant dans ses petits bras d’enfant un tutu rose trop grand pour elle. C’était-là, se souvint-elle en avalant le sexe de son client, qu’elle s’était donnée ce drôle de nom, <>, et qu’il l’avait ensuite emmené chez lui puis que, sous prétexte de la réchauffer, il l’avait violée pour la première fois.  
 
Mais malgré toutes ces années passées avec cette étrange fille sans passé, certains détails avaient tout de même sus échapper à Enryck. Ses yeux, par exemple. Jamais il n’avait réussit à en distinguer la couleur, et cela le troublait encore.  
 
Lorsqu’elle sentit qu’Enryck fut physiquement comblé, Romy le laissa choir dans son lit. Elle n’avait pas sommeil. Même, elle faisait exprès pour dormir le jour et vivre la nuit, comme si la noirceur bienfaitrice de cette dernière lui donnait l’impression de n’être plus qu’une ombre parmi tant d’autres, comme si elle n’existait pas. L’adolescente s’habillait toujours tout de noir, n’ayant que pour seule couleur ce tutu rose à sa taille couvrant ses pantalons. Ce tutu ne l’avait jamais quitté et semblait, pour elle, être le seul vestige d’un passé dont elle ne retenait plus aucun souvenir.  
 
Elle sortit. La pluie l’enveloppa d’un coup sec, et Romy ouvra ses bras à celle-ci, levant la tête et fermant les yeux. Il lui semblait alors que sa vie n’était alors qu’un rêve, que lorsqu’elle rouvrirait les yeux et que la pluie aurait cessé, son âme serait finalement libre et que les mots coulerait avec un succès triomphant. Mais à chaque fois, rien de tout cela ne se produisait. Elle redevenait automatiquement un objet érotique, sans passé ni futur, et dont les poèmes noirs qu’elle s’aimait à écrire n’intéressaient personne. 
 
Où avait-elle appris à lire et écrire? Encore là, c’était un mystère. Elle n’avait qu’à fermer les yeux et les mots coulaient d’eux-mêmes, tout simplement. 
 
Mais cette fois-ci, lorsque l’adolescente rouvrit les yeux, elle aperçut ce qui lui apparut comme étant une fissure dans l’air devant elle. Une fissure large et noire semblable à un éclair figé à même le paysage, comme si l’univers était d’un coup devenu une photographie déchirée en son centre. Une telle découverte laissa d’abord Romy perplexe, mais sa curiosité la fit s’en approcher d’avantage. Au bout d’un instant, son index se risqua timidement à atteindre cet étrange phénomène, puis, sans qu’elle ne puisse rien y faire, l’adolescente se sentie aspirée à l’intérieur même de la fissure, puis disparut. 
 
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Sur son trône, la reine Mab s’impatientait. <>, lui avait pourtant dit le capitaine de milice. <>, qu’il s’était même empressé d’ajouter, et la voilà qui l’attendait depuis maintenant près d’un quart d’heure. Comment osait-il lui faire ça? Comment osait-il faire attendre sa reine? 
 
Le capitaine Nelligan arriva enfin, l’air sombre et les traits sévères, un radar portatif sous le bras. Il le tendit aussitôt à la reine Mab qui le saisit et auquel elle jeta un bref coup d’œil, sans vraiment comprendre. 
 
-Que voyez-vous? 
 
-Rien, fit d’abord la reine. Mais…Qu’est-ce au juste que ce point orangé? Voyez : juste ici! 
 
Le militaire ne prit même pas la peine de s’avancer, se contentant de regarder la reine dans les yeux. 
 
-Ça, c’est LE problème. 
 
Ce fut là qu’il s’avança et murmura quelque chose à l’oreille de la reine Mab dont le visage devint blanc de stupeur. La théorie qui s’échappait de ses lèvres se pouvait-elle? Se pouvait-il vraiment que les portes entres les mondes se soient ouvertes à nouveau? Pour le savoir, il n’y avait qu’une chose à faire : Ramener l’intrus et analyser le contenu de sa mémoire. 
 
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Le monde de la fissure était étrangement blanc. Les arbres étaient blancs, le ciel était blanc, bref, tout était blanc. En y regardant de plus près, Romy constata, à son plus grand étonnement, que tout mais absolument tout n’était fait que de papier.  
 
Elle qui était habillée tout de noir pour se cacher dans l’ombre protectrice de la nuit, le fait de se retrouver dans un si blanc monde la désarmait. Elle était visible. De partout l’adolescente se sentait observée et se retournait sans arrêt, paniquée, pour ensuite constater que son imagination lui jouait des tours. Son cœur semblait prêt à défoncer sa poitrine à un rythme endiablé pendant que sa raison perdait tout son sens. 
 
-Hey! Qui est-tu? s’écria soudain une voix derrière-elle. 
 
Romy se retourna aussitôt, mais encore une fois, il n’y avait rien. Elle avait beau entendre des bruits de pas, mais aucun corps ne prenait forme là où son regard se posait.  
 
Puis, il n’y eut plus rien. Que le silence. Et, venant de nulle part, un terrible coup lui fit perdre connaissance.  
 
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Lorsqu’elle revint à elle, Romy se demanda où elle pouvait bien se trouver. On l’avait amené dans une étrange pièce où les murs, le plafond ainsi que le sol n’était qu’un immense miroir. Là aussi elle se sentit aussitôt anormalement exposée, mais cette fois-ci, à son propre regard.  
 
-Bonjour à toi, jeune fille, lui lança alors la reine Mab qui venait tout juste d’apparaître derrière elle, tenant un casque d’invisibilité dans ses mains. Alors, comment se sent-on lorsqu’on est entouré de miroirs? 
 
L’adolescente se retourna, sans rien dire. La reine s’avança et la gifla. 
 
-L’impolitesse est formellement interdite dans mon royaume, chère enfant! Lorsque la reine demande, il faut répondre! 
 
Romy posa une main sur sa joue en feu, puis regarda cette folle silhouette dans les yeux, l’air de dire : <>. Heureusement pour elle, cela sembla satisfaire la reine. 
 
-Qui es-tu, jeune fille? Et d’où viens-tu? demanda alors la voix froide. 
 
-Depuis que j’ai six ans, je m’appelle Romy et j’habite dans un appartement. Avant cela, je n’arrive plus à me souvenir de quoi que ce soit. 
 
Un court et blanc silence trancha l’atmosphère des sons. 
 
-Tu oses te moquer de moi, c’est ça? cracha soudain la reine. Hey bien, ma petite, crois-moi, tu vas devoir souffrir pour m’avoir menti. 
 
Puis, une fois le casque sur sa tête, la souveraine disparue comme elle s’en était venue, laissant Romy seule avec ses reflets. Au début, l’adolescente boudait sa propre image, préférant fermer les yeux plutôt que de se voir. Pour la première fois depuis des années, elle se voyait dans un miroir, et ce simple fait lui donnait l’impression d’exister. Mais étrangement, au même instant, Romy réalisait à quel point elle avait honte d’elle-même et de ce qu’elle était. 
 
Puis soudain, les murs se rapprochèrent d’elle, rendant la salle infiniment plus petite à vue d’œil. Romy paniquait : Cela n’arrêtait plus! Il n’y avait aucune sortie possible…Serait-elle écrasée comme une vulgaire mouche? Qu’allait-il arriver? Que se passait-il? L’adolescente n’en savait rien; les battements de son cœur étaient si forts qu’ils enterraient sa voix intérieur, l’empêchant de réfléchir; elle ne contrôlait plus ses pensées, faisant ressurgir à son esprit divers fragments de sa vie en mode accéléré : Elle se revoyait se faire violer par Enryck, coucher avec lui, danser sous la pluie, écrire de la poésie, et tout cela à une vitesse vertigineuse!  
 
Mais les murs se rapprochaient toujours, ne laissant plus qu’à l’adolescente tout juste l’espace d’un cercueil…  
 
Les images de son existence avaient pourtant une limite, si bien que le film qui déambulait dans sa mémoire s’arrêta à l’âge de six ans. 
 
-Qu’allez-vous faire, sa majesté? fit alors une voix venant de nulle part. 
 
Puis, sans mot dire, les murs/miroirs se moulèrent à même la peau de la captive qu’ils engloutirent toute entière, si bien que ce que l’adolescente avait d’abord crut être une salle repris sa forme première : un simple miroir.  
 
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Depuis le début du règne de la reine Mab, plus rien n’était pareil : Les couleurs avaient disparues et tout n’était plus que de papier. Personne ne savait ce qu’il était advenu du rose des fleurs, du bleu du ciel, du noir de la nuit, du vert de l’herbe, et à la longue, on avait appris à se taire et à accepter qu’il en était peut-être mieux ainsi. On commençait même à trouver que la nourriture en capsules n’avait pas si mauvais goût après tout et qu’elle était même très pratique, quoique les anciens s’ennuyaient en silence des temps passés.  
 
Pour la reine Mab, c’était ça le progrès. 
 
Alexi Laiho n’avait rien connu d’autre que cette vie-là, une vie terne et blanche, enfermé dans un royaume de pierre invisible si grand que l’on pouvait facilement s’y perdre. Il avait même toujours été convaincu que la reine Mab avait amélioré la qualité de vie de Zikmund, le monde de la fissure, et à dix-sept ans, il s’enrôla dans la milice pour servir sa communauté.  
 
Mais ce que Laiho avait vu ce jour-là allait désormais changer sa vie à tout jamais. 
 
Tout d’abord, le capitaine Nelligan lui avait donné pour commission d’effectuer une opération de routine à l’extérieur du royaume, soit sur la terre de papier, afin de s’assurer qu’aucun individu ne s’y trouvait. Le jeune homme avait alors crut que ce ne serait qu’une journée ordinaire, sans plus, jusqu’à ce qu’il vit une étrange silhouette se déplacer à quelques pas de lui. Celle-ci, tout de noir vêtue à l’exception d’un tutu rose, semblait effrayée et insécure face à autant de blancheur tandis que lui, de son côté, était émerveillé devant une telle apparition. 
 
Mais les ordres étaient des ordres, et s’il advenait qu’un intrus ne se trouva sur le territoire de papier, les membres de la milice devaient l’assommer et l’emmener à la reine qui, au nom de la sécurité de Zikmund, fouillait alors sa mémoire dans les moindres détails pour s’assurer que l’inconnu ne représentait pas un danger pour la communauté. Ce fut donc ce que fit Alexi Laiho, à contrecœur.  
 
Lorsqu’il vit l’adolescente dans cette salle qui n’était rien d’autre qu’un miroir, son cœur ne fit alors qu’un tour, sans même en connaître la raison. Était-ce la façon dont elle fixait ses yeux dans l’espace devant elle? À moins que ce ne soit tout simplement ce mélange fulgurant et complexe d’émotions et de vide qui émanait d’elle? Toujours était-il que Laiho n’était certain que d’une chose : Il l’a trouvait mystérieusement belle. 
 
-Hummm…Quel étrange phénomène, avait tout à coup remarqué la reine Mab. Sa mémoire semble bel et bien prendre fin à l’âge de six ans… 
 
Il était resté auprès de la reine et regardait les images qui filaient follement à l’écran du capteur de mémoire, et ce qu’il y vit le laissa sans mot. Il la vit nue à plusieurs reprise avec un homme envers lequel elle n’éprouvait aucun sentiment; il la vit ensuite toute petite, serrant un tutu rose en ses petits poings d’enfant; puis il la vit seule, sous la pluie, en train de pleurer dans la sombre clarté de la nuit… Mais qui était-elle? Alexi Laiho n’en avait pas la moindre idée, mais alors qu’il voyait le contenu de sa mémoire, il réalisa à quel point elle avait souffert, et cela lui vira le cœur à l’envers. 
 
-Qu’allez-vous faire, sa majesté?  
 
Il avait espéré que sa reine soit assez clémente pour libérée la captive, qu’elle comprendrait finalement que leur prisonnière était tellement détruite par la vie qu’elle en était devenue inoffensive. 
 
Mais lorsqu’il vit le miroir avaler la jeune fille en lui, Laiho sentit qu’il s’était drôlement trompé, et depuis, il fouillait le royaume de fond en comble afin de retrouver ce miroir.  
 
Cela lui prit plusieurs jours avant de trouver un passage secret menant à une étrange salle remplie d’objet couverts de longs voiles blancs. Par curiosité, le jeune homme en souleva un, puis un autre, et un autre, constatant que la pièce était en fait un entrepôt de miroirs. Mais étrangement, de chacun d’eux s’échappait un étrange reflet : Il y en avait un dont la glace était rose, un autre dont la glace était bleu, un autre noir, un autre vert…Puis dans tout cet étrange désordre, Alexi Laiho découvrit un miroir où figurait une jeune fille. Au début, elle lui parut légèrement endormie, jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux et le regarde.  
 
C’était bien elle. 
 
L’adolescente était prisonnière du miroir, et elle fixait Laiho d’une expression qui aurait pu paraître sévère, mais qui, en fait, n’était qu’un masque qu’elle se donnait pour ne pas montrer sa faiblesse, et cela, le jeune milicien le comprit.  
 
-Qui es-tu? lui demanda-t-elle le regard noir et pourtant étoilé. 
 
- Cela n’a pas d’importance. Je ne veux que ton bien, c’est tout ce que tu dois savoir. 
 
Puis après quoi, il rajouta : 
 
-Je m’appelle Alexi Laiho. 
 
-Moi c’est Romy, fit-elle en desserrant légèrement les lèvres. 
 
-Je sais. 
 
Depuis, Laiho revint chaque jour dans la salle aux miroirs, et chaque fois, il la revoyait et tremblait d’envie de la sortit de cette prison miroitée puis de déposer ses lèvres sur les siennes et laisser ses doigts glisser sur sa peau pâle. Romy le sentait, frissonnait lorsque les doigts du jeune homme venaient dessiner son contour dans la glace, faisant naître en elle un sentiment dont elle ignorait jusqu’alors l’existence et qui la rendait à la fois étrangement mal à l’aise et heureuse.  
 
Puis un jour, Alexi Laiho regarda par sa fenêtre et observa attentivement le paysage qui s’offrait à lui – blanc, immensément blanc, terne et sans vie. Il Repensa alors aux miroirs qu’il avait vu, ceux dans lesquels des couleurs étaient inutilement figées, emprisonnés, et dont le paysage de Zikmund était désormais privé. Pourquoi la reine Mab avait-elle fait cela? Le jeune milicien l’ignorait, et pour dire la vérité, il préférait l’ignorer à présent. Tout ce qui comptait dans son esprit, c’était de rétablir les couleurs et de libérer Romy de leur miroir. 
 
Et lorsqu’il vint dans la salle des miroirs ce jour-là, il les fit tous tomber en mille et un morceaux de verre.  
 
-Mais que fais-tu? s’écria Romy qui le regardait faire sans comprendre. 
 
Pour toute réponse, elle n’eût que ceci : <>, suivit du lourd cri d’un miroir fracassé contre le sol.  
 
Puis ce fut son tour. Son miroir vint finir sa vie dans un éclat de verre brisé, et son corps fut délivré et reprit forme. Laiho la regarda en silence, ce qu’elle fit aussi avant de se laisser tomber dans ses bras, le cœur battant à plein régime.  
 
-Tu ne peux pas rester, lui murmura-t-il entre deux baisers. Ce serait trop dangereux. 
 
Le jeune homme tendit alors un casque d’invisibilité à Romy. 
 
-Prend cela et cours te réfugier à l’endroit de la fissure. Je te rejoindrai. 
 
Mais lorsqu’il vint, il était déjà trop tard : Habituée à la blancheur qu’avait autrefois le monde de Zikmund, Romy se perdit dans le paysage et fut aspirée à même la fissure. Alexi Laiho ne la revit plus qu’en songe, prisonnière à présent de sa mémoire.  
 
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Il faisait nuit, et à ce moment précis, un jeune adolescent se promenait à travers les ruelles sombres de son quartier. Il n’avait aucun but spécifique en tête alors qu’il marchait ainsi, mais soudain, au coin de la ruelle suivante, il entendit les pleurs d’un enfant. Il s’approcha alors du petit tas d’ombre qui tremblait de froid et de pleurs, et s’aperçut qu’il s’agissait d’une fillette à laquelle il ne donnait pas plus de six ans. 
 
-Que se passe-t-il? lui demanda-t-il. 
 
Le silence fut sa seule réponse, et la jeune fille ne fit que serrer d’avantage un tutu rose trop grand pour elle entre ses petits poings enfantins. 
 
-Je m’appelle Enryck, tenta-t-il encore. Tu as froid? 
 
La petite cessa alors de pleurnicher. 
 
-Oui…Je suis glacée jusqu’aux os… 
 
-Veux-tu que je t’amène chez moi? 
 
Morte de froid, la pauvre jeune fille prit alors la main de ce charmant inconnu qui semblait si gentil. 
 
-Je m’appelle Romy, inventa-t-elle. 
 
Puis, une fois chez lui, il lui déchira ses vêtements, n’épargnant cependant que le tutu rose qui vint voltiger dans la noirceur inhumaine de la pièce, léger, comme s’il dansait.  
 
FIN
 
 
 
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Modifié en dernier lieu le 7.12.2005